Le diagnostic de la maladie d’Alzheimer combine aujourd’hui un ensemble d’examens cliniques et paracliniques (imagerie médicale, ponction lombaire) qui rendent le parcours patient complexe, long et coûteux. Pour le patient, cela implique de multiples consultations et une attente parfois jusqu’à 6 mois pour obtenir une réponse diagnostique.
Avec Noratest®, nous permettons à chacun de nos patients et à tous les médecins, partout sur le territoire, de bénéficier d’un outil diagnostique simple, clair et efficace. Noratest® permet au médecin d’obtenir un éclairage quand celui-ci suspecte le début d’une maladie d’Alzheimer face à un patient qui présente des troubles cognitifs caractérisés.
La maladie d’Alzheimer fait peur, elle est souvent mal connue. Pourtant, c’est une maladie avec laquelle on vit ! Les malades cohabitent de longues années avec la maladie avant d’entrer dans la dépendance. Et ce que l’on sait aujourd’hui c’est qu’une prise en charge adaptée et personnalisée, dès les premiers symptômes, est la meilleure façon de ralentir l’évolution de la maladie.
Nous croyons que les technologies « big data » peuvent servir l’intérêt général et contribuer à un impact sociétal positif. Noratest® repose sur le dosage de neuromédiateurs sanguins interprété par un algorithme puissant. En mettant la data au service de la vie et en ouvrant le diagnostic au plus grand nombre, nous contribuons à notre niveau à faire avancer la recherche sur la maladie d’Alzheimer.
Noratest® est un logiciel de dispositif médical de diagnostic in vitro qui, à partir des résultats de dosage des concentrations plasmatiques de trois catécholamines (adrénaline, noradrénaline, dopamine), et de paramètres cliniques et démographiques, calcule un score diagnostique de la maladie d’Alzheimer. Le calcul est exécuté par un algorithme, basé sur un modèle mathématique, développé par l’entreprise.
Le Locus Cœruleus (LC) est une région du cerveau qui serait impactée de manière précoce au cours de la maladie d’Alzheimer.1–3 Cette région comprend la plupart des neurones noradrénergiques du cerveau qui projettent leurs prolongements vers de nombreuses régions cérébrales impliquées, notamment, dans les phénomènes de mémorisation et d’orientation spatiale.4 Il a été montré que la densité de ces neurones diminuait progressivement au cours de la maladie, et ce dès un stade précoce.5 Aujourd’hui, l’hypothèse émergente est que la maladie d’Alzheimer est en fait précédée d’une suractivation de la zone du LC avant même les premiers symptômes visibles de la maladie.6
La suractivation des récepteurs à la noradrénaline au niveau du cortex favoriserait la formation de plaques amyloïdes dans cette région.7 La perte des neurones corticaux due aux phénomènes inflammatoires aurait pour conséquence l’absence de stimulation du LC par les neurones corticaux suivie de la dégénérescence des neurones noradrénergiques et la perte des connexions cœruleo-corticales.
Ce phénomène expliquerait la diminution de la concentration en noradrénaline observée post-mortem dans le cortex des patients atteints de la maladie d’Alzheimer. Une corrélation entre le score MMSE des patients Alzheimer et la concentration en noradrénaline dans une région corticale du cerveau a déjà été observée.8–10 Dans le Liquide Céphalo Rachidien (LCR), il a également été observé une dérégulation de la concentration en noradrénaline chez les patients atteints de la maladie.11,12
Le calcul du Noratest® repose sur un modèle mathématique de scoring conçu au regard de phénomènes physiopathologiques observés au cours de plusieurs études cliniques réalisées avec les Hôpitaux Universitaires Lariboisière, Saint-Louis, Fernand Widal et Saint-Eloi. Ces études ont mis en évidence des corrélations entre les concentrations des catécholamines plasmatiques, le score cognitif MMSE des patients Alzheimer et les biomarqueurs du LCR. Les méthodes de calcul du score Noratest® s’appuient sur ces résultats observés.
En plus des concentrations des trois catécholamines plasmatiques et du score MMSE, l’algorithme prend également en compte l’âge et le sexe des patients, qui sont des paramètres connus impliqués dans la prévalence de la maladie.13,14 Le modèle mathématique fournit un moyen rapide et simple d'identifier parmi les patients souffrant de troubles de la mémoire ceux dont la cause pathologique serait la MA.